La cellule d’investigation de Radio France a publié une enquête qui soulève des interrogations concernant des emplois potentiellement fictifs au sein du conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes, ainsi que trois autres postes qui suscitent des questions. Laurent Wauquiez a qualifié les informations de l’enquête de « mensongères ».
L’enquête de Radio France se penche sur la possible existence d’emplois fictifs au conseil régional. Un cas particulièrement suspect est celui de Nawel G., qui se présente comme « déléguée régionale à Paris » sur son profil LinkedIn, mais dont le poste ne semble pas être répertorié dans la structure organisationnelle du conseil régional. Les services administratifs de la région ont exprimé leur surprise quant à l’existence de ce poste.
Laurent Wauquiez a maintenu Nawel G. à son poste, puis l’a retirée de l’organigramme et a convoqué une réunion préalable au licenciement. Nawel G. prétend être en mesure de fournir des documents attestant de son travail.
L’enquête vise également trois autres postes au sein du cabinet de Laurent Wauquiez.
– Le premier de ces postes est occupé par un conseiller spécial, percevant un salaire mensuel de 10 000 euros brut, mais il est rapporté qu’il travaille à Paris et réside à Bordeaux.
– Le deuxième est une conseillère technique, avec un salaire d’environ 4 000 euros brut par mois, mais sa page LinkedIn indique un poste d’adjointe au maire en Seine-et-Marne.
– Le dernier est directeur de cabinet, touchant près de 8 000 euros brut par mois, mais il n’aurait jamais été vu au conseil régional et travaillerait en réalité à Paris.
Laurent Wauquiez a réfuté ces allégations lors d’une conférence de presse, en affirmant qu’elles reposaient sur des informations « mensongères, erronées et malhonnêtes ».
Les révélations de cette enquête suscitent des inquiétudes et viennent s’ajouter à une liste de préoccupations concernant la gestion de la région, remettant en question le statut de « région la mieux gérée de France ».