À Lyon, les membres du parti Les Républicains envisagent de mettre fin au statut de métropole. Le sénateur Étienne Blanc (LR) et le député Alexandre Vincendet (LR) vont déposer une proposition de loi dans ce sens. Ils souhaitent que la métropole de Lyon redevienne une intercommunalité traditionnelle, afin de rétablir la représentation des maires locaux. Cette initiative fait suite à un changement en 2020, lorsque les élus métropolitains ont été élus au suffrage universel direct, réduisant le nombre de maires représentés à seulement 21 sur 59 au sein de l’assemblée locale. Certains maires se sont retrouvés sans influence sur les décisions de la métropole.

La proposition de loi vise à garantir que les 59 maires locaux soient représentés au sein de la métropole de Lyon, tandis que les conseillers restants seraient désignés proportionnellement en fonction de la taille des communes. Les compétences de la nouvelle intercommunalité resteraient inchangées par rapport au département. Cette initiative vise à prévenir la crainte que les maires ne deviennent de simples gestionnaires de quartier sans pouvoir. Elle sera déposée à l’Assemblée nationale et au Sénat d’ici la fin de l’année.

Cependant, cette proposition suscite des doutes. Certains estiment que remettre en question la métropole n’est pas aussi pertinent que de critiquer la manière dont la majorité écologiste exerce le pouvoir. Ils voient cette initiative comme un coup politique pour exister politiquement, tandis que d’autres estiment que le fonctionnement précédent était marqué par un marchandage constant entre maires et métropole.

Bien que l’idée de redonner du pouvoir aux maires locaux soit valable, la proposition de mettre fin à la métropole de Lyon soulève des questions complexes quant à son efficacité et à ses motivations. Il est essentiel d’examiner attentivement les implications avant de prendre des décisions majeures en matière de gouvernance locale.