Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes vient d’annoncer la suspension de tout financement et de toute coopération avec Sciences Po Grenoble suite aux propos diffamatoires d’un professeur. Retour sur cette polémique.
L’affaire remonte au printemps. Klaus Kinzler, enseignant d’allemand à Sciences Po Grenoble, a été accusé d’islamophobie par un syndicat étudiant.
Des étudiants avaient plaquardé des affiches au sein de leur école pour le dénoncer. 17 d’entre eux ont été poursuivis devant une commission disciplinaire. Tous ont été relaxés sauf un seul qui a écopé d’une exclusion temporaire avec sursis.
Klaus Kinzler a entamé une tournée médiatique où il a violemment critiqué Science Po Grenoble. Lors d’une interview, il a indiqué que l’établissement était “devenu un camp de rééducation » où certains professeurs ”remettent en cause tout le système dans ses bases universalistes, démocratiques, laïques. »
Il a alors été suspendu de ses fonctions suite aux propos diffamatoires qu’il a tenus dans les médias. Il aurait « porté atteinte à l’intégrité professionnelle de ses collègues de travail ».
Suite à cette polémique, la Région Auvergne-Rhône-Alpes a annoncé ce lundi 20 décembre suspendre tout financement et toute coopération avec l’établissement.
Pénaliser l’ensemble des étudiants et du personnel à cause des propos d’une seule personne ? La sentence ne semble pas très adaptée !