Les villes de Lyon, Grenoble et Strasbourg renforcent leurs mesures pour améliorer la qualité de l’air en interdisant, à partir du 1er janvier, les véhicules Crit’Air 4.

À partir du 1er janvier, les villes de Lyon, Grenoble et Strasbourg intensifient leurs efforts pour améliorer la qualité de l’air en mettant en œuvre des zones à faibles émissions (ZFE), excluant ainsi un nombre accru de véhicules diesel anciens.

La métropole de Lyon annonce que les véhicules dotés de la vignette Crit’Air 4, correspondant aux véhicules diesel immatriculés entre 2001 et 2005 pour les voitures, et entre mi-2000 et 2004 pour les motos et cyclomoteurs, seront désormais interdits dans le Grand Lyon. Cette mesure s’ajoute à l’interdiction déjà en vigueur pour les véhicules Crit’Air 5 (diesel immatriculés avant 2001) depuis le début de l’année 2023.

La mise en place de la ZFE de Lyon depuis 2020 a été marquée par des débats, en particulier sur ses impacts pour les automobilistes aux revenus modestes, confrontés à une crise du pouvoir d’achat. La métropole de Lyon a récemment ajusté son plan d’extension de la zone et retardé l’interdiction des véhicules Crit’Air 2, initialement prévue pour le 1er janvier 2026, désormais autorisés jusqu’au 1er janvier 2028.

À Grenoble, cette interdiction des Crit’Air 4 entrera en vigueur dès le 1er janvier, valable du lundi au vendredi de 7h00 à 19h00, en plus de l’interdiction déjà en place pour les Crit’Air 5 depuis juillet. Des exceptions seront toutefois envisageables, notamment pour les travailleurs en horaires décalés, les commerçants et les véhicules de collection. Une période « pédagogique » de six mois, sans sanction, est également prévue.

Dans l’Eurométropole de Strasbourg, où les Crit’Air 4 étaient déjà soumis à un régime « pédagogique » depuis un an, ils seront également interdits à la circulation à partir du 1er janvier, tout comme les Crit’Air 5 interdits depuis le début de l’année 2023.

Soulignant les enjeux de santé publique, le site de la métropole de Lyon rappelle que la pollution de l’air entraîne environ 40 000 décès prématurés chaque année, selon Santé publique France (2021), et contribue à diverses affections chroniques telles que les maladies cardiovasculaires et l’asthme.

Cette mesure semble particulièrement pénalisante pour les propriétaires de véhicules diesel immatriculés entre 2001 et 2005, accentuant les difficultés financières déjà rencontrées par de nombreux automobilistes.