Source : Décret 2020-1257 du 14 octobre 2020, décret 2020-1262 du 16 octobre 2020, protocole national pour assurer la santé et sécurité des salariés du 16 octobre 2020
Face à la recrudescence de l’épidémie de Covid-19, le gouvernement a pris la décision de rétablir l’état d’urgence sanitaire et d’instituer un couvre-feu.
Une nouvelle période d’incertitude s’annonce pour l’activité des professionnels et des entreprises. À partir du samedi 17 octobre 0h00, le couvre-feu sera de rigueur, pour au minimum quatre semaines, en Île-de-France et dans 8 métropoles : Lyon, Aix-Marseille, Grenoble, Lille, Montpellier, Rouen, Saint-Étienne et Toulouse. Il sera interdit de sortir de chez soi de 21h à 6h, sauf dérogation.
Le protocole sanitaire a été renforcé et mis à jour en conséquence le 16 octobre. Il impose aux entreprises situées en zone de couvre-feu de déterminer un nombre minimal de jours de télétravail par semaine, pour les postes le permettant.
Le gouvernement sort à nouveau le chéquier pour soutenir l’économie. Pour les entreprises impactées par le couvre-feu, le chômage partiel sera financé à 100% par l’État jusqu’au 31 décembre. Les entreprises se trouvant dans les départements soumis au couvre-feu pourront bénéficier du fonds de solidarité qui peut grimper jusqu’à 10 000 euros par mois en cas de perte de chiffre d’affaires de plus de 50% par rapport à l’année précédente. Selon les estimations de Bercy, les semaines de couvre-feu auront de lourdes conséquences sur l’économie française et pourraient représenter une perte de deux milliards d’euros.
Le tourisme a du plomb dans l’aile
Nathalie, propriétaire d’un restaurant en plein centre-ville de Lyon nous explique qu’elle proposera des services plus tôt et qu’elle mettra en place des plats en vente à emporter. Elle nous fait cependant part de son inquiétude: “les aides ne suffiront sans doute pas, donc j’espère que les ventes à emporter pourront m’éviter de baisser le rideau définitivement. »
Soyons réalistes, ce coup dur risque de s’avérer bien plus grave qu’il n’y paraît puisqu’il est quasiment impossible de prévoir le potentiel impact négatif dans la région. Ceci dit cela devrait faire plaisir au nouveau maire de Lyon, Mr Doucet, qui lors d’une de ses sorties dont il a seul le secret annonçait que pour lui il y a avait trop de touristes [étrangers] à Lyon (comprendre : l’empreinte carbone des américains et des chinois n’est pas bonne pour la planète). Quand on sera tous au chômage on consommera moins, c’est sûr.