En 2022, le prix des terres en Auvergne-Rhône-Alpes a connu une progression de 3,1 % par rapport à l’année précédente, atteignant en moyenne 4 780 €/ha, après avoir connu une baisse de 6,1 % en 2021. Ce rebond concerne principalement les terres libres non bâties, avec un nombre de transactions en hausse de 5,8 % par rapport à l’année précédente, soit 12 180 ventes au total. En 2022, 48 300 ha ont ainsi changé de propriétaire, reflétant une dynamique notable sur le marché des terres et des prés.

Cependant, ces chiffres globaux masquent des disparités selon les zones agricoles, illustrant la diversité des terroirs dans la région. Les hausses de prix sont notamment attribuées aux tensions liées à la disponibilité du foncier.

Il est important de noter que les variations de prix sont significatives selon les départements et les zones. Par exemple, le prix des terres a connu une hausse notable de 9 % dans le Rhône, atteignant 4 290 €/ha, tandis que la hausse était plus modérée, à 1 %, dans la Loire, où le prix moyen s’établit à 3 700 €/ha. En revanche, dans le Cantal, une tendance à la baisse a été observée, avec un prix de 6 380 €/ha. Cette augmentation des prix dans certains secteurs pourrait être influencée par les changements sociétaux induits par la pandémie de Covid-19, et ses impacts sur l’activité agricole sont à surveiller, selon la Safer (Société d’aménagement foncier et d’établissement rural).

Des hausses de prix rapides pourraient entraîner une exclusion des jeunes agriculteurs et des petites exploitations qui pourraient avoir du mal à accéder au foncier. Cela pourrait également encourager la conversion de terres agricoles en zones urbaines ou industrielles.