Nouveauté :
Pour ceux qui ont le plus pâti de la crise (HCR, etc.) et qui seront toujours en fermeture prolongée sur la période du 1er au 20 janvier 2021, il faut s’intéresser DÈS CE LUNDI 7 DÉCEMBRE, à la question des congés payés pour tenter de limiter un peu la casse en termes de trésorerie pour les mois à venir.
en date du 2 décembre, l’Etat met en place une nouvelle « aide » à leur attention :
conditions d’éligibilité :
– ou bien l’activité a été interrompue partiellement ou totalement pendant une durée totale d’au moins 140 jours depuis le 1er janvier 2020 ; (à vos agendas !!!)
– ou bien l’activité a été réduite de plus de 90 % (baisse du chiffre d’affaires) pendant les périodes en 2020 où l’état d’urgence sanitaire était déclaré (soit entre le 24 mars et le 10 juillet 2020 puis entre le 17 octobre et le 31 décembre 2020) : à vos calculettes !!!
premier constat : en pratique, peu d’entre vous sont concernés
On comprend que cette aide fonctionnera pour un maximum de 10 jours de congés payés (à priori en jours ouvrés – mais ça reste à confirmer) qui devront être impérativement pris entre 1er et le 20 janvier 2021.
Sur ces 10 jours, le ministère précise que cela peut concerner :
– les jours de congés » imposés au titre de l’année 2019/2020« , et laisse penser à 10/12 jours de congés, ce qui reste à confirmer ;
– et les jours pris par anticipation, avec l’accord du salarié, au titre de l’année 2020-2021.
Un flou existe quant à la nature de l’aide, : en effet cela induirait une charge employeur car il faudra assurer une indemnisation à 100% au lieu des 70% pour ces congés. L’avantage étant que ces jours n’auront pas à être payés dans le futur (dit autrement, ça coute plus cher tout de suite, et quand viendra le moment pour le salarié de les prendre, eh bien il n’y aura plus droit).
Pour les salariés, on voit mal quel en serait l’intérêt (personnellement moi je refuserai si j’étais salarié) ce qui constituera à n’en pas douter une source de ressentiment puisque ces jours seront perdus pour eux. Le seul avantage étant le complément de salaire immédiat de 30% supplémentaire…
Pour les employeurs qui souhaiteraient, dans ce cadre, imposer deux semaines de congés payés, il faut être extrêmement réactif dans la mesure où il faut consulter les élus s’ils existent et informer dans la foulée chaque salarié avec un délai de prévenance d’un mois !
Deuxième constat : même ceux qui sont concernés ont peu de chances d’y souscrire.
en effet, imposer une perte de salaire aux personnels créee du ressentiment et les chefs d’entreprises préfèreront souvent « la paix sociale » à une faible économie de charges qu’ils avaient pourtant appelés de leurs voeux.
URGENT :
En clair, ce mardi 8 décembre, ce sera déjà, alors qu’aucun décret n’est paru à ce jour, la date limite d’envoi pour ceux qui veulent tenter une « optimisation » sur deux semaines de congés payés (en l’occurrence entre le 7 et le 20 janvier). Chaque jour qui passe sera une possibilité en moins d’imposer un jour de congé…
CONCLUSION
Emmanuel, directeur d’un établissement de restauration rapide à Lyon centre déplore que » elles [les mesures gouvernementales] sont détricotées par les administrations qui n’ont d’autre but, semble-t-il, que de les rendre le plus inapplicables possible «
La raison ? La sauvegarde des finances publiques, l’idéologie, ou simplement l’incompétence des énarques ? allez savoir, peut-être qu’au fond cela arrange bien le gouvernement…
Encore un grand merci au ministère du travail pour cet exercice !