Face aux difficultés rencontrées par plusieurs secteurs pour recruter, la région Auvergne-Rhône-Alpes a décidé de mettre en place un plan retour au travail. Trois objectifs ont été fixés : identifier les besoins des employeurs, promouvoir les métiers en tension et former.
Le constat est saisissant : 400 000 personnes sont à la recherche d’un emploi dans la région et plus de 7000 propositions d’embauche restent en suspens.
Pour remédier à cette situation, la région souhaite en premier lieu identifier précisément l’ensemble des postes à pourvoir afin de les publier sur le site « Nos talents, Nos emplois ».
Puis, elle veut faire connaître ces métiers qui peinent à trouver preneur ainsi que leurs niveaux de rémunération.
Pour cela, des bus de l’orientation vont sillonner la région, de nouveaux rendez-vous job dating vont être mis en place, en parallèle des événements déjà existants comme les Coulisses du bâtiment et le Salon de l’agriculture.
Le plan de retour à l’emploi devrait nécessiter la mobilisation d’au moins une centaine de millions d’euros provenant principalement de lignes budgétaires nationales et régionales.
La formation est au cœur du dispositif. Aucune demande de financement ne sera refusée pour ces métiers et les procédures vont être simplifiées : les formations seront proposées directement par la région sans intermédiaire.
Plusieurs écoles vont être créées et seront entièrement dédiées aux métiers en tension comme par exemple les métiers de l’industrie, de l’aéronautique ou du BTP.
Les formations sont pensées sur une base droit-devoir, c’est-à-dire qu’en cas d’arrêt par un participant sans motif, il ne pourra plus bénéficier des aides de la région pendant trois ans.
Est-ce vraiment le cœur du problème ? Ne faudrait-il pas plutôt se tourner vers celui de l’Assurance chômage qui n’encourage pas les chômeurs à retrouver un emploi ?