La colère monte parmi les agriculteurs français, particulièrement à Lyon et dans sa région. Face aux discussions autour du traité de libre-échange entre l’Union européenne et les pays du Mercosur, les producteurs locaux dénoncent une concurrence qu’ils jugent déloyale et menaçante pour leurs exploitations.
Les produits importés, issus de pratiques moins encadrées, arrivent sur le marché à des prix imbattables, rendant difficile la survie des filières françaises soumises à des normes strictes, tant sanitaires qu’environnementales.
À Lyon, carrefour stratégique du commerce européen, cette contestation prend une résonance particulière. Les agriculteurs pointent également du doigt la surtransposition des normes françaises par rapport à l’Union européenne, une spécificité qui alourdit leurs contraintes face à des concurrents étrangers.
À cela s’ajoutent des contrôles jugés excessifs, qui compliquent davantage leur quotidien sans réel bénéfice pour la sécurité alimentaire. Si ces mobilisations traduisent un cri d’alerte légitime, elles perturbent aussi l’économie locale, notamment en bloquant des plateformes logistiques clés pour l’approvisionnement régional. Malgré la force de leur message, ces actions pourraient se retourner contre les agriculteurs, en érodant progressivement le soutien de l’opinion publique.